Insomnie : tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble du sommeil
L’insomnie reste probablement le plus connu des troubles du sommeil. Environ 70% des Français affirment avoir déjà vécu cette difficulté à s’endormir à un moment ou un autre de leur existence. Il s’agit d’une véritable pathologie qui se présente sous de nombreuses formes. Certaines personnes connaissent des périodes où dormir devient tout un calvaire. Puis, il y a aussi celles qui se réveillent en pleine nuit pour ensuite avoir du mal à se recoucher. Les causes de ces troubles sont multiples. Souvent, il faut soigner le mal par la racine en réglant des problèmes plus profonds. Voyons tout cela en détail dans les prochains paragraphes.
L’insomnie nous prive de sommeil
Il est question d’insomnie quand une personne éprouve des difficultés à s’endormir plusieurs nuits par semaine. Souvent, ce désagrément tend à s’installer dans le temps. Outre les soucis d’endormissement, la qualité du sommeil est aussi concernée. La personne dormira moins longtemps que d’habitude. En dessous de 6 heures par nuit, il faudra se poser des questions.
Pour mieux cerner l’insomnie, il faut comprendre le mécanisme du sommeil :
– La première phase sera la somnolence.
– Ensuite, le dormeur entre progressivement dans la partie dite sommeil léger. Cet état correspond à la moitié du temps que nous passons à dormir. Pendant cette étape, les réflexes sont encore en alerte.
– Puis, il y a le sommeil profond. Cette phase dure environ 1h 40. Pendant cette partie, l’organisme tourne au ralenti. La température baisse et le rythme cardiaque diminue de manière significative. Le cerveau est au repos. C’est le moment propice pour le renouvellement cellulaire. Cette étape serait la plus importante du sommeil. Les hormones de croissance sont produites pendant ce laps de temps.
– En ce qui concerne le sommeil paradoxal, c’est la phase qui précède le réveil. Les neurones reprennent leurs activités de plus belle pendant environ 25% de la nuit. Ce qui correspond au moment où nous rêvons. Le cerveau et les yeux sont très actifs juste avant que nous redevenions conscients.
Ces différentes phases ne sont pas respectées chez une personne souffrant d’insomnie. Elle aura notamment beaucoup de peine à entrer dans le sommeil profond, la partie la plus réparatrice de la nuit. La phase où le cerveau reste actif sera trop importante au point de le fatiguer. Au matin, le dormeur se sentira exténué. Il restera somnolent et aura des peines à se concentrer. Sur le long terme, l’insomnie cause divers problèmes de santé plus ou moins graves. Parmi les conséquences les plus désastreuses à craindre, il y a la folie. En effet, le manque ou la privation de sommeil entraine une dégradation des neurones. A noter que, pour préserver ces cellules, il faut bien dormir tous les soirs.
Les différentes formes de la même pathologie
Les symptômes de l’insomnie changent d’une personne à l’autre. En somme, il y a deux sortes de difficultés à s’endormir :
– Les insomnies occasionnelles viennent généralement d’une cause ponctuelle. Un événement survenu dans la vie du dormeur occasionne ce trouble. Cette forme est également appelée insomnie d’adaptation puisque la personne aura du mal à s’endormir le temps de s’adapter à une nouvelle situation. Cela peut être le deuil d’un être cher, le chômage ou le divorce. Généralement, elle redormira comme à son habitude dans les trois mois qui suivent l’épreuve difficile. L’insomnie occasionnelle peut aussi venir d’une mauvaise hygiène de sommeil. Le dormeur se trouve par exemple dans un environnement inapproprié. L’exposition aux bruits, une forte luminosité ambiante ou d’autres facteurs externes peuvent troubler le sommeil. Quoi qu’il en soit, avant de dormir, il est préférable de ne pas s’exposer aux écrans de téléphone portable et aux ordinateurs. Les lumières émanant des appareils électroniques affectent l’organisme en empêchant le dormeur de plonger dans le sommeil profond.
– Aux côtés des insomnies occasionnelles, il a aussi les formes chroniques. L’une d’entre elles est d’origine psychologique. La difficulté à dormir vient alors du stress ou d’une anxiété. La dépression peut également se manifester par l’impossibilité à s’endormir naturellement. La personne peut rester insomniaque pendant de très longs mois, voire des années. Avec l’insomnie idiopathique, le problème vient du dérèglement entre le cycle réveil-sommeil. Lorsqu’il y a un dysfonctionnement au niveau du rythme circadien, l’organisme ne saura plus qu’il est temps de se coucher. Cette pathologie se déclare très tôt puisque de nombreux enfants en souffrent. Ils n’arrivent tout simplement pas à dormir. Certaines formes de l’insomnie sont associées à une cause sous-jacente. Différentes maladies se manifestent par l’incapacité de s’endormir normalement. Les troubles touchant le foie et les reins affectent la qualité du sommeil avec des réveils inexpliqués au beau milieu de la nuit.
Les solutions contre la difficulté à s’endormir
L’insomnie peut toucher tout le monde et à tout moment de la vie. Des enfants en bas âge éprouvent parfois cette difficulté à s’endormir. Cependant, la pathologie concerne généralement les adultes, dont les séniors. Dans tous les cas, il faudra se pencher sur les facteurs rendant la personne insomniaque. Dans le cas d’un aléa de la vie, il faudra prendre le mal en patience. La personne retrouvera le sommeil lorsqu’elle s’habituera à la nouvelle situation. En attendant, il est envisageable de prendre des tisanes qui favorisent l’endormissement. Certaines plantes ont même le mérite de calmer les nerfs. C’est le cas de la camomille ou de certaines huiles essentielles.
Puis, il est également conseillé de se demander si l’environnement n’est pas à l’origine du problème. Si la pièce n’est pas assez sombre, il faudra porter un masque ou occulter les fenêtres. Pour les bruits de fond trop forts, des boules quies permettent de ne rien entendre.
Par ailleurs, la consommation des boissons alcooliques a pour effet de dégrader la qualité du sommeil. D’ailleurs, les chercheurs ont mis en évidence la relation de cause à effet entre l’alcool et l’insomnie. Les drogues ont les mêmes conséquences négatives. De ce fait, il est préférable de s’abstenir de les consommer.
Toujours concernant l’hygiène de sommeil, il vaut mieux ne pas manger un repas chargé le soir avant de se coucher. Le tube digestif devrait aussi profiter du repos apporté par une nuit de sommeil. Le repos sera de qualité si la personne ne s’est pas suffisamment dépensée.
Pour trouver facilement le sommeil, ceux qui pratiquent un métier sédentaire ont intérêt à faire de l’exercice physique. Mais attention, le sport sera à faire dans la journée. Il faut éviter de s’exercer dans les deux heures qui précèdent le moment d’aller au lit.
Les maladies sous-jacentes causant des troubles de l’endormissement sont à traiter. Une bonne cure de détoxification purifiera l’organisme des substances qui empêchent de dormir correctement.
Chez les patients souffrant de dépression ou d’anxiété chronique, les solutions médicamenteuses sont à privilégier. La méditation et les séances chez le psychologue peuvent aussi aider.